Valparaíso et Santiago

Après notre périple dans le nord du pays, nous avons enfin rejoint les deux villes chiliennes que nous avions laissé de côté jusque là : Valparaíso, puis Santiago.

Valparaíso

Nous sommes arrivés à Valparaíso pleins d'enthousiasme puisque tous les retours que nous avions eu sur cette ville étaient unanimes et très positifs. On avait donc hâte d'aller profiter de cette jolie ville colorée.

Comme le voyage touchait à sa fin, nous avons opté pour un peu plus de confort que la moyenne de ces derniers mois et nous avons loué un appartement Airbnb bien placé et très agréable à vivre pour la semaine que nous allions passer dans cette ville.

A notre arrivée, on a été franchement surpris par le calme de la ville au petit jour. Nous avons attendu, comme à notre habitude, que le soleil se lève pour quitter le terminal de bus et rejoindre le centre ville. Mais, même en ce début de matinée, on a trouvé les rues désertes et très calmes. Et impossible de trouver un café ouvert à 9h du matin ! Peut-être parce qu'il s'agissait d'un dimanche ? Le concierge de notre immeuble avait une autre théorie : los chilenos son flojos ! (flemmards). Tiens, c'est pas la première fois qu'on entend ça ;-)

On a donc opté pour le plan B et on a sorti le réchaud pour se faire un café version camping dans le parc voisin de la résidence dans laquelle nous allions loger.

Pour la suite de notre séjour, on ne s'est pas pressés pour découvrir toutes les facettes et quartiers de cette grande ville côtière : on a pris le temps, on a profité et on a principalement déambulé dans les ruelles, escaliers et nombreux passages. On a découvert le street-art des quartiers, les anciens ascenseurs en bois et les jolies perspectives avec vue sur le Pacifique. On s'est rendus comptes qu'il fallait bien passer trois fois au même endroit pour être sûr de ne pas avoir loupé quelque chose, tant la ville est riche et chaque espace est décoré.

On a fait l'impasse sur les visites guidées et les musées, préférant juste profiter de la ville comme si on y habitait.

On a biensûr été se balader dans les Cerros Alegre et Concepción, les plus connus, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais finalement on a préféré les Cerros Artilleria et Bellavista, moins centraux mais un peu plus authentiques. On a aussi pris le temps de découvrir la "ville basse", plus populaire et à l'architecture moins colorée mais très animée. Thibaut y a d'ailleurs retrouvé des airs de Toulon (le stade Mayol en moins !).

Notre séjour a été ponctué d'apéritifs en rooftop à la tombée du jour et de déjeuners en terrasse au soleil. Cependant, on s'attendait à trouver un peu plus de petits bars ou restaurants originaux. On est parfois restés sur notre fin de ce point de vue là, nous qui nous attendions à retrouver l'ambiance du Palermo de Buenos Aires.

Pour notre dernière journée en ville, sur de bons conseils, nous nous sommes rendus vers le port de pêcheurs de Caleta Portales, à mi chemin entre Valparaíso et Viña del Mar.

Nous y avons découvert une ambiance loin de l'agitation touristique, des étals de poissons frais plus garnis les uns que les autres et un super spectacle avec les lions de mer qui ont élu domicile ici.

Ils ont bien compris l'astuce : les pêcheurs jettent à la mer, depuis le ponton, tous les restes de poissons, par caddies entiers. Les lions de mer attendent donc patiemment au soleil qu'un pêcheur vienne se débarrasser de restes et là, c'est la course sous le ponton pour être le premier à en profiter.

Autant sur la plage ils sont à moitié amorphes, ballotés par les vagues. Autant quand il y a quelque chose à manger, ils deviennent sacrément vifs !

On a profité de cet endroit bien agréable pour déjeuner dans l'un des restos de la plage : merlu grillé pour Thibaut et paila marina pour moi, évidemment très frais, vue mer, les pieds quasiment dans le sable, parfait !

En résumé, comme on nous l'avait prédit, nous avons beaucoup apprécié notre séjour à Valparaíso ! Il faut dire que la météo et la douceur de vivre étaient parfaitement adaptés à cette fin de voyage.

 

Santiago

Santiago marquait la fin de notre séjour au Chili, on a donc continué sur la même lancée que Valparaíso et on a trouvé un appartement en plein centre ville à deux cuadras de la Plaza de las Armas.

Même si on n'avait pas entendu que du positif sur cette ville, on l'a plutôt appréciée, le temps d'un long weekend.

Le centre historique nous a parfois rappelé Buenos Aires pour son architecture. Et, pour le coup, on n'a pas été déçus par l'ambiance dans la ville ! Elle est très animée en journée et en soirée, notamment dans le centre historique, dans le quartier de Lastarria et de Bellavista.
On a également apprécié flâner dans le barrio Paris-Londres, bien qu'il ne se résume qu'à quelques rues.
On a apprécié le Mercado Central, dont le bâtiment est classé monument historique national, et qui abrite les vendeurs de poissons et les restos associés. Les fruits et légumes sont, quant à eux vendus dans la rue, sur des étals colorés.

Enfin, on y a trouvé des restos sympas et on a dégusté d'excellents cocktails sur le toit terrasse d'un hôtel chic.

Mais Santiago ne nous aura pas uniquement marqué par son animation. La ville est pleine d'histoire et pour s'en imprégner rien de mieux que d'aller visiter le Musée de la mémoire et des droits de l'Homme. Nous y avons passé 2h30 et on n'a pas fini, mais comme il fermait il a fallu sortir... On est restés sans voix devant le contenu de ce musée qui retrace le coup d'état du 11 septembre 1973 et les années de dictature qui ont suivi. L'architecture est superbe, le contenu très bien documenté et sur la base de supports variés. Un sans faute qui permet de mieux comprendre les évènements qui ont touché ce pays il n'y a pas si longtemps.

Parmi les bémols de Santiago on pourrait citer sa pollution puisqu'il suffit de monter au Cerro San Sebastian pour visualiser le nuage qui surplombe la ville et qui ne laisse jamais percer franchement le soleil. Dommage, on aurait adoré avoir une dernière vue sur la Cordillère des Andes !