Randonnées dans le parc Torres del Paine
Comme nos espoirs (et un peu nos envies) de traverser vers Puerto Williams s'étaient envolés, nous avons rejoint le Chili plus au nord à Punta Arenas, par le bus.
Nous n'y avons pas passé plus d'une soirée, juste le temps de passer la nuit chez une adorable mamie chilienne, de tenter un stop infructueux, puis nous avons repris un bus direction Puerto Natales, la ville la plus proche du mythique parc Torres del Paine.
Face à l'affluence touristique démesurée dans ce parc, il est désormais obligatoire de réserver tous les hébergements à l'intérieur du parc (refuges mais aussi campements, aussi basiques soient-ils) et ce, des mois à l'avance pour espérer avoir de la place sur le célébrissime "trek du W". Evidemment, autant d'anticipation n'était pas franchement compatible avec notre rythme de voyage (ni notre envie d'ailleurs) donc on avait abandonné l'idée de faire ce trek avant même d'avoir quitté Paris et on s'était dit qu'on verrait bien sur place ce qu'il était possible de faire. Pour ne rien arranger, on avait aussi entendu que les infos sur les disponibilités des logements affichés sur les sites internet n'étaient pas vraiment à jour (il y a toujours plus de place que ce qui est indiqué...). Hyper pratique !
Bref, une fois arrivés à Puerto Natales, l'office du tourisme nous confirme qu'il devrait en effet y avoir quelques disponibilités d'hébergements pour les jours qui viennent. Pour le savoir, il faut aller voir les deux agences privées qui gèrent ces hébergements, directement à leurs bureaux, ainsi que la CONAF (l'administration nationale qui gère le reste des campings... et le reste du pays).
Puerto Natales n'est pas immense mais on l'aura traversé un nombre incalculable de fois en l'espace de 2 jours, pour aller récupérer toutes les informations nécessaires... Usant !
Heureusement qu'on était logés chez une mamie adorable (une de plus) et que la bière locale était excellente :-) Notre séjour n'a donc pas été si pénible que ça.
Premier jour, on se rend compte qu'il y a en effet pas mal de disponibilités dans les campements ou refuges d'ici 3 à 4 jours. Il faudra payer le prix fort pour certains hébergements (80$ pour un lit en dortoir en refuge...) mais on aurait même la possibilité de faire le "circuit O", qui dure 10 jours et fait tout le tour du Parc ! Moins fréquenté, superbes paysages, on est bien tentés... jusqu'à ce qu'on aille à la CONAF et qu'on nous indique qu'il y a actuellement 1m20 de neige au col Gardner et qu'on ne peut donc pas réaliser ce circuit en ce moment. Les agences avaient dû oublier de nous prévenir lorsqu'on a demandé les disponibilités... Business is business !
Retour à la case départ, on ne fera donc pas le "circuit O" et on essaye de trouver un parcours alternatif pour voir un maximum du parc, à un prix raisonnable, en fonction des dates disponibles (pas forcément synchro d'une agence à l'autre) et en évitant "l'autoroute du W". Un vrai casse-tête !
Finalement, on finit par se décider : on dormira une nuit à l'extérieur du parc (à la lisière) et on va réserver une nuit (très chère) au refuge Grey, indispensable si on veut voir le glacier du même nom. La chance est avec nous puisqu'en revenant à l'agence pour réserver, on demande par acquit de conscience si des places en camping ne se sont pas libérées à Grey, et il s'avère que si ! Impeccable, la facture est nettement moins salée...
Il n'empêche qu'on a déjà été beaucoup plus enthousiastes à l'idée de partir randonner quelques jours dans un parc national. Les complications liées aux réservations nous ont un peu fatigués... Ce parc a plus l'air d'un business ultra lucratif que d'un espace naturel pour nous faire profiter de paysages magnifiques. Et puis cela va carrément à l'encontre de la liberté que l'on a (et qu'on apprécie plus que tout) lorsqu'on randonne : impossible de faire 2 étapes en 1 si on est en forme. Impossible non plus de rester une nuit de plus à un endroit si on est fatigués... c'est même un peu limite d'un point de vue sécurité. Bon, on le savait avant d'y aller, alors on accepte les contraintes mais on imagine mal comment cette expérience pourrait finir dans nos "coups de coeur".
Bref, maintenant c'est réservé, les paysages ont l'air superbes, essayons d'en profiter !
A l'arrivée du bus, une longue file d'attente est déjà en place pour aller acheter les billets d'entrée.
On patiente donc 30min sous une fine pluie, ça commence moyen... mais on sait que la météo change rapidement dans cette région et à peine a-t-on fini de faire la queue que quelques éclaircies laissent déjà entrevoir les fameuses Torres (tours) del Paine ! Nous voilà remotivés, puisque c'est notre objectif du jour.
On attend une navette pour rejoindre le début du sentier, situé à 7km. On aurait pu les faire à pied mais vue la distance qui nous attend aujourd'hui, on prend la solution de facilité !
Et c'est parti pour faire l'aller-retour jusqu'aux pieds des Torres del Paine. Au programme, 700m de dénivelé pour 10 km de distance, le tout avec nos gros sacs.
Il y a pas mal de monde sur le chemin, mais finalement pas plus que pour monter au Fitz Roy !
On progresse bien et on rejoint rapidement le refuge Chileno, situé à mi-montée. Pour la suite, le sentier est un peu plus peuplé mais on arrive tout de même à garder un bon rythme jusqu'au pied de la dernière montée. Les tours jouent encore à cache-cache avec les fins nuages mais on a bon espoir ! On termine l'ascension dans le lit de la rivière (tiens, au Chili aussi !?) et on aperçoit enfin distinctement les tours alors qu'il ne nous reste que quelques centaines de mètres à parcourir. La chance ! On fait les derniers mètres presque au pas de course pour ne pas louper le créneau de l'éclaircie et on profite enfin de ce paysage tant attendu. C'est vrai qu'elles sont massives, elles nous rappellent un peu le Fitz Roy. La lagune est belle elle aussi et on en profite pour pique-niquer sur l'un des gros rochers en son bord. Le fond de l'air est frais et on a encore un peu de chemin qui nous attend donc on ne s'éternise pas non plus.
En effet, il nous reste toute la redescente, on doit reprendre la navette avant 19h30, puis marcher 2km jusqu'au camping de l'Estancia située à l'extérieur du parc.
Mais à l'aller on a repéré l'un des campings gérés par l'agence, situé au début du sentier à l'intérieur du Parc, soit-disant complet. On décide donc de faire un crochet pour savoir s'il ne resterait pas un emplacement disponible sur leur immense terrain et... biensûr que si ! On est d'ailleurs pas les seuls à avoir eu l'idée et, comme un camping peut difficilement être complet, ils acceptent tout le monde avec ou sans réservation, aucun problème. Ça nous arrange autant que ça nous énerve parce que si c'est la même chose à chaque camping il n'y a vraiment aucune raison de se prendre autant la tête avec ces réservations...
Enfin, pour le moment on profite d'une bonne douche chaude avant d'aller rejoindre la tente soigneusement placée à l'abri du vent. Un peu de confort : c'est l'avantage de payer un camping le même prix qu'un hospedaje chez une petite mamie à Puerto Natales !
La vue depuis le bateau est superbe. On a un beau panorama sur le massif de los Cuernos, à la forme assez atypique. Le fort vent nous empêche néanmoins de profiter de la vue depuis l'extérieur. On prend quelques photos puis on reste protégés dans l'habitacle... on aura tout loisir de profiter de la tempête de vent dans très peu de temps !
Comme on est calés sur les horaires des navettes et bateaux, on ne commencera finalement la randonnée qu'à 12h, au niveau du refuge Paine. A cet endroit les guardaparques vérifient que chaque personne qui s'engage sur le chemin a bien une réservation à un camping ou refuge, sinon demi-tour obligatoire, ça ne rigole pas ! Bon, finalement on a bien fait de réserver, on ne sait pas quelles sont les marges de négociation...
On attaque la randonnée dans une petite vallée, ça souffle déjà pas mal mais beaucoup moins que ce qui nous attend une fois le petit col franchi ! Heureusement que j'ai les bâtons pour limiter le déséquilibre mais les rafales sont impressionnantes. Tout le monde s'est d'ailleurs réfugié au même endroit, dans une forêt bien abritée, pour pique-niquer et prendre des forces avant d'affronter à nouveau la tempête.
On a le vent de face, ça fatigue bien mais on arrive bientôt au mirador du Glaciar Grey qui nous offre une superbe vue sur ce glacier dont on ne voit pas le bout ! Impressionnant cette mer de glace, le Perito Moreno, qui nous avait subjugués, a l'air bien petit à côté de celui-ci...
La randonnée n'est pas terminée, on va encore s'approcher bien plus près du glacier et on est vraiment impatients !
On rejoint le camping du Refugio Grey vers 16h, on plante la tente, on laisse les sacs à dos et on poursuit le sentier pour s'approcher au maximum de cette étendue de glace. On poursuit encore une heure sur ce sentier, en direction du fameux col Gardner. On passe un pont suspendu assez impressionnant pour rejoindre un premier mirador (normalement fermé) et on profite déjà d'une magnifique vue sur le glacier et sur cette île de glace, ronde, qui semble s'être détachée. Les rayons du soleil percent à travers les nuages et offrent une lumière magnifique en cette fin d'après-midi. Thibaut en profite pour poursuivre encore un peu plus le sentier et faire de superbes photos alors que je rebrousse chemin en direction du camping, un peu fatiguée.
Douche chaude bien agréable et petite soupe de vermicelles viendront conclure cette journée. Ça valait vraiment la peine de venir jusque là et de prendre la peine de réserver un emplacement sur ce secteur.
Le lendemain, on fait le retour jusqu'au refuge Paine, par le même sentier mais avec encore plus de vent ! Heureusement cette fois il nous pousse dans le dos donc c'est un peu plus facile même si on reste vigilants pour éviter de se faire déséquilibrer par les puissantes rafales. Nouvelle pause dans la forêt abritée puis on rejoint sans encombre notre point de départ.
Deux options s'offrent à nous : parcourir 17km à pied (après les 11km qu'on vient de faire) ou prendre le bateau. Si, au début, on était bien motivés pour les 17km, la météo du jour nous y encourage un peu moins. En effet, l'intérêt de ce sentier était d'avoir une vue panoramique sur le parc et notamment Los Cuernos. Mais, malheureusement, aujourd'hui d'épais nuages sont accrochés aux différents massifs et on ne voit rien du tout. Ajoutez à cela, le fort vent qui nous attend sur le sentier non abrité et mon état de fatigue qui ne s'est pas amélioré depuis la veille... on prend le bateau !
Accessoirement cette option nous permet aussi d'arriver à Puerto Natales à 16h (au lieu de 22h), de réserver notre bus pour pouvoir partir dès le lendemain matin et d'aller manger une dernière excellente pizza !
Prochaine escale : El Calafate ! Retour en Argentine ? Uniquement pour pouvoir remonter plus au nord au Chili par la suite ;-)
Finalement, on garde une impression assez mitigée de ce parc. On a été scotchés devant l'étendue et la beauté du Glaciar Grey (une de nos vues préférées jusque là !) mais un peu moins emballés par les fameuses Torres. Sans doute parce qu'on avait découvert le Fitz Roy en premier ;-)
Et puis, évidemment, toutes ces difficultés dans l'organisation font qu'on s'éloigne un peu de "l'esprit montagne" et on a finalement l'impression d'avoir plus de contraintes que de libertés pour ces randonnées (réservations, navettes,...). La beauté des paysages ne fait pas tout, c'est l'expérience globale qu'on veut apprécier.
Nous n'y avons pas passé plus d'une soirée, juste le temps de passer la nuit chez une adorable mamie chilienne, de tenter un stop infructueux, puis nous avons repris un bus direction Puerto Natales, la ville la plus proche du mythique parc Torres del Paine.
L'organisation...
Tout un sujet l'organisation d'un trek dans le parc Torres del Paine ! On avait déjà été bien briefés par les guides, les blogs, les personnes rencontrées lors du voyage...Face à l'affluence touristique démesurée dans ce parc, il est désormais obligatoire de réserver tous les hébergements à l'intérieur du parc (refuges mais aussi campements, aussi basiques soient-ils) et ce, des mois à l'avance pour espérer avoir de la place sur le célébrissime "trek du W". Evidemment, autant d'anticipation n'était pas franchement compatible avec notre rythme de voyage (ni notre envie d'ailleurs) donc on avait abandonné l'idée de faire ce trek avant même d'avoir quitté Paris et on s'était dit qu'on verrait bien sur place ce qu'il était possible de faire. Pour ne rien arranger, on avait aussi entendu que les infos sur les disponibilités des logements affichés sur les sites internet n'étaient pas vraiment à jour (il y a toujours plus de place que ce qui est indiqué...). Hyper pratique !
Bref, une fois arrivés à Puerto Natales, l'office du tourisme nous confirme qu'il devrait en effet y avoir quelques disponibilités d'hébergements pour les jours qui viennent. Pour le savoir, il faut aller voir les deux agences privées qui gèrent ces hébergements, directement à leurs bureaux, ainsi que la CONAF (l'administration nationale qui gère le reste des campings... et le reste du pays).
Puerto Natales n'est pas immense mais on l'aura traversé un nombre incalculable de fois en l'espace de 2 jours, pour aller récupérer toutes les informations nécessaires... Usant !
Heureusement qu'on était logés chez une mamie adorable (une de plus) et que la bière locale était excellente :-) Notre séjour n'a donc pas été si pénible que ça.
Premier jour, on se rend compte qu'il y a en effet pas mal de disponibilités dans les campements ou refuges d'ici 3 à 4 jours. Il faudra payer le prix fort pour certains hébergements (80$ pour un lit en dortoir en refuge...) mais on aurait même la possibilité de faire le "circuit O", qui dure 10 jours et fait tout le tour du Parc ! Moins fréquenté, superbes paysages, on est bien tentés... jusqu'à ce qu'on aille à la CONAF et qu'on nous indique qu'il y a actuellement 1m20 de neige au col Gardner et qu'on ne peut donc pas réaliser ce circuit en ce moment. Les agences avaient dû oublier de nous prévenir lorsqu'on a demandé les disponibilités... Business is business !
Retour à la case départ, on ne fera donc pas le "circuit O" et on essaye de trouver un parcours alternatif pour voir un maximum du parc, à un prix raisonnable, en fonction des dates disponibles (pas forcément synchro d'une agence à l'autre) et en évitant "l'autoroute du W". Un vrai casse-tête !
Finalement, on finit par se décider : on dormira une nuit à l'extérieur du parc (à la lisière) et on va réserver une nuit (très chère) au refuge Grey, indispensable si on veut voir le glacier du même nom. La chance est avec nous puisqu'en revenant à l'agence pour réserver, on demande par acquit de conscience si des places en camping ne se sont pas libérées à Grey, et il s'avère que si ! Impeccable, la facture est nettement moins salée...
Il n'empêche qu'on a déjà été beaucoup plus enthousiastes à l'idée de partir randonner quelques jours dans un parc national. Les complications liées aux réservations nous ont un peu fatigués... Ce parc a plus l'air d'un business ultra lucratif que d'un espace naturel pour nous faire profiter de paysages magnifiques. Et puis cela va carrément à l'encontre de la liberté que l'on a (et qu'on apprécie plus que tout) lorsqu'on randonne : impossible de faire 2 étapes en 1 si on est en forme. Impossible non plus de rester une nuit de plus à un endroit si on est fatigués... c'est même un peu limite d'un point de vue sécurité. Bon, on le savait avant d'y aller, alors on accepte les contraintes mais on imagine mal comment cette expérience pourrait finir dans nos "coups de coeur".
Bref, maintenant c'est réservé, les paysages ont l'air superbes, essayons d'en profiter !
Torres del Paine
Départ matinal de la ville pour prendre le bus. En effet, le parc n'est pas franchement à côté de Puerto Natales, mais plutôt à 150km... on en profite donc pour finir notre nuit pendant le trajet, un classique.A l'arrivée du bus, une longue file d'attente est déjà en place pour aller acheter les billets d'entrée.
On patiente donc 30min sous une fine pluie, ça commence moyen... mais on sait que la météo change rapidement dans cette région et à peine a-t-on fini de faire la queue que quelques éclaircies laissent déjà entrevoir les fameuses Torres (tours) del Paine ! Nous voilà remotivés, puisque c'est notre objectif du jour.
On attend une navette pour rejoindre le début du sentier, situé à 7km. On aurait pu les faire à pied mais vue la distance qui nous attend aujourd'hui, on prend la solution de facilité !
Et c'est parti pour faire l'aller-retour jusqu'aux pieds des Torres del Paine. Au programme, 700m de dénivelé pour 10 km de distance, le tout avec nos gros sacs.
Il y a pas mal de monde sur le chemin, mais finalement pas plus que pour monter au Fitz Roy !
On progresse bien et on rejoint rapidement le refuge Chileno, situé à mi-montée. Pour la suite, le sentier est un peu plus peuplé mais on arrive tout de même à garder un bon rythme jusqu'au pied de la dernière montée. Les tours jouent encore à cache-cache avec les fins nuages mais on a bon espoir ! On termine l'ascension dans le lit de la rivière (tiens, au Chili aussi !?) et on aperçoit enfin distinctement les tours alors qu'il ne nous reste que quelques centaines de mètres à parcourir. La chance ! On fait les derniers mètres presque au pas de course pour ne pas louper le créneau de l'éclaircie et on profite enfin de ce paysage tant attendu. C'est vrai qu'elles sont massives, elles nous rappellent un peu le Fitz Roy. La lagune est belle elle aussi et on en profite pour pique-niquer sur l'un des gros rochers en son bord. Le fond de l'air est frais et on a encore un peu de chemin qui nous attend donc on ne s'éternise pas non plus.
En effet, il nous reste toute la redescente, on doit reprendre la navette avant 19h30, puis marcher 2km jusqu'au camping de l'Estancia située à l'extérieur du parc.
Mais à l'aller on a repéré l'un des campings gérés par l'agence, situé au début du sentier à l'intérieur du Parc, soit-disant complet. On décide donc de faire un crochet pour savoir s'il ne resterait pas un emplacement disponible sur leur immense terrain et... biensûr que si ! On est d'ailleurs pas les seuls à avoir eu l'idée et, comme un camping peut difficilement être complet, ils acceptent tout le monde avec ou sans réservation, aucun problème. Ça nous arrange autant que ça nous énerve parce que si c'est la même chose à chaque camping il n'y a vraiment aucune raison de se prendre autant la tête avec ces réservations...
Enfin, pour le moment on profite d'une bonne douche chaude avant d'aller rejoindre la tente soigneusement placée à l'abri du vent. Un peu de confort : c'est l'avantage de payer un camping le même prix qu'un hospedaje chez une petite mamie à Puerto Natales !
Le Glaciar Grey
Le lendemain on a prévu de basculer de l'autre côté du Parc. On prend donc la navette pour rejoindre l'entrée, puis un second bus qui nous mène à Pudeto où on va prendre un catamaran pour traverser le lac Pehoé. On fait le trajet avec deux suissesses qui étaient lancées sur le "circuit O" et qui ont du rebrousser chemin à cause de la neige et après avoir passé deux nuits glaciales juste en dessous du col Gardner, infranchissable.La vue depuis le bateau est superbe. On a un beau panorama sur le massif de los Cuernos, à la forme assez atypique. Le fort vent nous empêche néanmoins de profiter de la vue depuis l'extérieur. On prend quelques photos puis on reste protégés dans l'habitacle... on aura tout loisir de profiter de la tempête de vent dans très peu de temps !
Comme on est calés sur les horaires des navettes et bateaux, on ne commencera finalement la randonnée qu'à 12h, au niveau du refuge Paine. A cet endroit les guardaparques vérifient que chaque personne qui s'engage sur le chemin a bien une réservation à un camping ou refuge, sinon demi-tour obligatoire, ça ne rigole pas ! Bon, finalement on a bien fait de réserver, on ne sait pas quelles sont les marges de négociation...
On attaque la randonnée dans une petite vallée, ça souffle déjà pas mal mais beaucoup moins que ce qui nous attend une fois le petit col franchi ! Heureusement que j'ai les bâtons pour limiter le déséquilibre mais les rafales sont impressionnantes. Tout le monde s'est d'ailleurs réfugié au même endroit, dans une forêt bien abritée, pour pique-niquer et prendre des forces avant d'affronter à nouveau la tempête.
On a le vent de face, ça fatigue bien mais on arrive bientôt au mirador du Glaciar Grey qui nous offre une superbe vue sur ce glacier dont on ne voit pas le bout ! Impressionnant cette mer de glace, le Perito Moreno, qui nous avait subjugués, a l'air bien petit à côté de celui-ci...
La randonnée n'est pas terminée, on va encore s'approcher bien plus près du glacier et on est vraiment impatients !
On rejoint le camping du Refugio Grey vers 16h, on plante la tente, on laisse les sacs à dos et on poursuit le sentier pour s'approcher au maximum de cette étendue de glace. On poursuit encore une heure sur ce sentier, en direction du fameux col Gardner. On passe un pont suspendu assez impressionnant pour rejoindre un premier mirador (normalement fermé) et on profite déjà d'une magnifique vue sur le glacier et sur cette île de glace, ronde, qui semble s'être détachée. Les rayons du soleil percent à travers les nuages et offrent une lumière magnifique en cette fin d'après-midi. Thibaut en profite pour poursuivre encore un peu plus le sentier et faire de superbes photos alors que je rebrousse chemin en direction du camping, un peu fatiguée.
Douche chaude bien agréable et petite soupe de vermicelles viendront conclure cette journée. Ça valait vraiment la peine de venir jusque là et de prendre la peine de réserver un emplacement sur ce secteur.
Le lendemain, on fait le retour jusqu'au refuge Paine, par le même sentier mais avec encore plus de vent ! Heureusement cette fois il nous pousse dans le dos donc c'est un peu plus facile même si on reste vigilants pour éviter de se faire déséquilibrer par les puissantes rafales. Nouvelle pause dans la forêt abritée puis on rejoint sans encombre notre point de départ.
Deux options s'offrent à nous : parcourir 17km à pied (après les 11km qu'on vient de faire) ou prendre le bateau. Si, au début, on était bien motivés pour les 17km, la météo du jour nous y encourage un peu moins. En effet, l'intérêt de ce sentier était d'avoir une vue panoramique sur le parc et notamment Los Cuernos. Mais, malheureusement, aujourd'hui d'épais nuages sont accrochés aux différents massifs et on ne voit rien du tout. Ajoutez à cela, le fort vent qui nous attend sur le sentier non abrité et mon état de fatigue qui ne s'est pas amélioré depuis la veille... on prend le bateau !
Accessoirement cette option nous permet aussi d'arriver à Puerto Natales à 16h (au lieu de 22h), de réserver notre bus pour pouvoir partir dès le lendemain matin et d'aller manger une dernière excellente pizza !
Prochaine escale : El Calafate ! Retour en Argentine ? Uniquement pour pouvoir remonter plus au nord au Chili par la suite ;-)
Finalement, on garde une impression assez mitigée de ce parc. On a été scotchés devant l'étendue et la beauté du Glaciar Grey (une de nos vues préférées jusque là !) mais un peu moins emballés par les fameuses Torres. Sans doute parce qu'on avait découvert le Fitz Roy en premier ;-)
Et puis, évidemment, toutes ces difficultés dans l'organisation font qu'on s'éloigne un peu de "l'esprit montagne" et on a finalement l'impression d'avoir plus de contraintes que de libertés pour ces randonnées (réservations, navettes,...). La beauté des paysages ne fait pas tout, c'est l'expérience globale qu'on veut apprécier.
Vous êtes décidément persévérants....mais les images du glacier sont magnifiques! Vous êtes superbes tous les deux, malgré le froid qui transperce, ça m'a refroidi de vous lire malgré le soleil de printemps qui arrive sur Nice.
RépondreSupprimerGros bisous
Vous êtes en train de devenir philosophes on dirait.....En tout cas moi aussi je vous trouve de plus en plus beaux .....
RépondreSupprimerCertaines images sont saisissantes de beauté même si à vous lire on comprend bien qu'il a fallu les mériter.
Bises
Sophie P.
Sympa le pont ! Est-ce toi Laura qui a coupé les cheveux de Thibaut ?
RépondreSupprimerBon ici à Vannes pas de soleil de printemps donc moi aussi j'ai froid pour vous
Bises et Feliz Pascua !
nono
Belle recompense malgré tous les aleas de l organisation qui doit etre pesante !!! Vous etes magnifiques de perseverance afin de pouvoir realiser une partie de vos "reves" Bravo
RépondreSupprimerBisous Danielle et JPaul