Huaraz et la cordillère blanche
Après avoir quitté Lima avec un bus de nuit, nous sommes arrivés à Huaraz, une ville de 130 000 habitants. Cette ville, au coeur de la vallée formée par la cordillère blanche et la cordillère noire, est un bon point de départ pour un grand nombre de randonnées au coeur du parc national Huascaran et notamment le trek de Santa Cruz qui est initialement notre but dans cette région. Bien que n'ayant pas de charme particulier (elle a été rasée suite à un tremblement de terre dans les années 70), on s'y plait bien : c'est animé, le marché est sympa (et on y mange comme quatre pour vraiment pas grand chose) et il y règne une ambiance de montagne.
Bien que la nuit n'ait pas été des plus reposantes, la vue sur les montagnes imposantes avec la lumière du lever du jour nous aura rapidement fait oublier notre fatigue.
Après un petit déj' dans le centre ville, nous nous mettons à la recherche d'une auberge pour les nuits qui viennent. Nous y déposons rapidement nos sacs et nous enchainons sur une première rando "d'acclimatation" jusqu'à la laguna Wilcacocha, sur les bons conseils du gérant de l'auberge.
La laguna Wilcacocha
Après un petit arrêt par le marché pour acheter quelques provisions nous débutons notre ascension en compagnie de 2 canadiens d'une soixantaine d'années (qui nous ont vite mis la misère dans la montée !). En effet, sous cette chaleur de plomb, et pas encore habitué à l'altitude, notre rythme n'est pas des plus sportifs ! Mais l'acclimatation à l'altitude est bien le but de cette randonnée et, à cette vitesse, au moins nous avons pu prendre tout notre temps pour profiter du paysage qui s'offrait à nous. L'avantage de grimper sur la cordillère noire est qu'on a une vue imprenable sur quasiment toute la cordillère blanche et le paysage est grandiose. La preuve en image, une fois arrivés à la laguna à 3750m d'altitude.
Nous avons pris une petite journée de repos le lendemain et nous en avons profité pour faire quelques courses pour le trek (beaucoup trop de courses... oups). Nous sommes aussi passés au bureau des guides nous renseigner sur les autres randos d'acclimatation à proximité de Huaraz, et la météo pour les jours à venir et sur l'itinéraire du trek de Santa Cruz.
Sur leurs conseils, on s'est ainsi lancés le lendemain à l'assaut de la laguna Ahuac (beaucoup plus sportive que la précédente !)
La laguna Ahuac
Au programme : 6,8km de montée, départ à 3400m, arrivée à 4560m (soit 1160m de dénivelé).
Même si le chemin commence "tranquillement" au milieu des champs, on se doute bien que ça va se corser pour encaisser ce dénivelé... et en effet on n'est pas déçus ! c'est franchement très raide à partir du deuxième kilomètre et jusqu'au dernier.
Difficile de trouver son souffle, petit pas par petit pas pour progresser jusqu'au sommet, mais on y est arrivés ! Jolie vue au sommet mais malheureusement le début des maux de tête (surtout pour moi) nous ont rapidement indiqué qu'il n'était pas très sérieux de s'attarder au sommet. On prendra donc le pique-nique beaucoup plus bas, et avec pour moi des maux de tête qui s'empirent au point que j'en perde l'appétit et ressente quelques nausées. Au moins on a appris que le mal des montagnes n'est pas "instantané" et que les premiers symptômes sont signes que ça va encore s'accentuer ! Enfin, comme on était déjà bien redescendus, cet épisode assez désagréable restera, heureusement, de courte durée.
Et avec le recul, on trouve ça un peu étonnant de conseiller cette rando comme marche d'acclimatation, vu le dénivelé à parcourir.
Peu de répit après la fin de la rando parce qu'on souhaite rejoindre la ville de Yungay afin, d'une part de faire notre dernière rando d'acclimatation (laguna 69) et d'autre part, de se rapprocher du début du trek de Santa Cruz, qu'on attend avec impatience. On arrive donc à la nuit tombée à Yungay et on ne fait pas les difficiles sur l'auberge pour passer la nuit. A peine débarqués, on fait la connaissance de Christelle, une française qui souhaite également faire la laguna 69 et le trek de Santa Cruz mais qui cherche des compagnons de voyage pour ces 2 randos. C'est parfait, nous voilà une petite équipe de randonneurs !
On discute un peu avec la gérante de l'auberge, une adorable péruvienne, qui nous donne toutes les infos pour le lendemain et arrange même que le premier collectivo (petite camionnette qui fait office de transport public) vienne nous chercher à l'auberge. Il est temps d'aller se coucher, la journée a été longue !
La laguna 69
Une des randos les plus populaires de la région car magnifique, sans difficulté technique (mis à part l'altitude) et assez accessible.
Départ par le premier bus "collectivo" de 7h, qui nous emmène après 1h30 de route au départ du trek à 3900m d'altitude.
On prend ensuite le chemin sans trop traîner car on sait que des hordes de bus de tours organisés vont débarquer sous peu. On procède progressivement, et à l'écoute des premiers symptômes du mal des montagnes, gardant des souvenirs assez peu agréables de la veille... mais tout va bien :-)
En route, on croise deux québécois bien sympathiques, qui se joindront à nous pour la montée et qui nous ravitailleront en feuilles de coca pour atténuer les symptômes de l'altitude.
La montée dure environ 2h30, au pied des plus hauts sommets de la cordillère blanche, et traverse également de jolies prairies, on en prend plein les yeux. En bonus : pas de mal des montagnes aujourd'hui (en tous cas pas de mal de crâne, le souffle reste quand même un peu court !).
On pique nique à côté de la laguna aux couleurs turquoises, on pied du Chacraraju qui culmine à 6100m et dont le sommet joue avec les nuages.
C'est magnifique, tout ce qu'on avait imaginé en pensant à la cordillère blanche en un seul paysage.
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Le Huascaran (6728m) joue avec les nuages |
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Le Chacraraju (6112m) au dessus de la laguna 69. "Chacra" signifie champ labouré et "raju" neige en quechua. |
On redescend tranquillement vers le début du sentier, on squatte un peu dans un bus de tour organisé pour rejoindre Yungay et on profite de la soirée pour refaire un petit point sur l'organisation du trek du lendemain. Même si les prévisions météo ne sont pas exceptionnelles (mais guère mieux pour la semaine qui vient), on décide tout de même de se lancer le lendemain dans le trek de Santa Cruz avec Christelle et 2 autres voyageurs belges flamands, qui sont arrivés à la même auberge que nous et dont on fait la connaissance.
Un bon plat de pâtes, une bonne nuit de sommeil et c'est parti !
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Toujours aussi beau !
RépondreSupprimertrès belles photos ...
ça a l'air bien sportif !
les feuilles de coca ça aide vraiment ?
BISOUS
Pas facile facile on dirait la notion d'acclimatation à l'altitude ......Nous aussi les feuilles de coca , ça nous interpelle ! Attention à l'accoutumance les jeunes !
SupprimerMais, comme comme dirait Jean-Luc Barnoin, vous avez validé ! Bravo et en plus les images sont splendides .
Grosses bises
Oui en effet c'est bien sportif ce début de voyage ! Pour les feuilles de coca, on sait pas trop si c'est vraiment ça qui a aidé, mais, en tous cas, on a eu moins de soucis sur cette rando. Et pour l'accoutumance, je ne crois pas qu'il y ait de réel risque et puis c'est franchement moyen au goût (à part en infusion, ça passe bien) donc on risque pas de s'y faire ! Bises à tous
SupprimerUn vrai bonheur de vous lire ..paysages epoustoflants qu il faut meriter !!! Menagez vous pour durer !!! feuilles de coca et meme tisanes de coca vont vous aider a passer le cap
RépondreSupprimerBisous a tous les deux Danielle
C'est beau ..... Merci
RépondreSupprimerL’acclimatation vas ce faire tranquillement les maux de tête ne seront bientôt qu'un lointain souvenir maté de coca aidant